Épuisement, surmenage, burn-out

Le monde du XXIe siècle est régi par un temps toujours plus minuté. Trop de “choses” à faire et la sensation de se disperser, trop de choses à prouver. Un monde de la performance et de la concurrence permanente : comment se sentir valorisé quand on vous signifie que vous êtes aisément remplaçable ? Un monde qui a vu passer le Taylorisme, le travail à la chaîne, la notion de rendement et de profit au centre des préoccupations.

La culture occidentale est aussi une société qui, paradoxalement, valorise la construction d’un foyer, d’une famille. Mais attention, les enfants seront éduqués avec bienveillance, patience tout en les stimulant suffisamment ! Messieurs, soyez performants au travail et attentifs au bien-être de vos enfants. Mesdames, soyez des mères aimantes et dévouées mais n’oubliez pas votre carrière !

Il faut gagner sur tous les tableaux. Comment être à la hauteur ?

Le burn-out le plus diagnostiqué et le plus connu est le burn-out professionnel. Le burn-out parental est moins connu et pourtant bien présent.

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Causes du burn-out professionnel

L’épuisement est clairement rattaché à plusieurs facteurs sur le lieu de travail :

  • Charge de travail trop importante
  • Accumulation de tâches
  • Pression de la hiérarchie
  • Sentiment de responsabilité : tout pèse sur les épaules avec le sentiment d’être seul
  • Non reconnaissance du travail fait avec un sentiment d’injustice
  • Sensation de perte de sens liée à des tâches administratives ou perçues comme sans intérêt (placardisation)

Le burn-out est multifactoriel.

La médecine du travail peut le diagnostiquer, mais c’est souvent le médecin traitant qui constate le burn-out.

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Causes du burn-out parental

C’est l’épuisement directement lié au fait d’être parent et aux difficultés de s’occuper d’un ou de plusieurs enfants, souvent après la naissance, mais parfois à la suite d’un problème de santé, d’un changement de situation, de la crise d’adolescence, d’un choc vécu dans l’entourage.

Les facteurs sont un peu différents de celui du burn-out professionnel même s’il est possible de les transposer :

  • Surcharge de tâches à accomplir liées aux enfants (rendez-vous médicaux, activités, scolarité à suivre)
  • Pression de la part de l’entourage familial qui attend des parents qu’ils soient performants et en réussite.
  • Pression de la part du système scolaire parfois qui est ressenti comme une source de jugement plutôt que de soutien
  • Sentiment de responsabilité et de solitude
  • Sentiment de non reconnaissance dans son rôle de parent avec des tâches ingrates sans remerciement
  • Sentiment d’absurdité et de remise en question totale : est-ce bien ce qu’on désirait ?

Ces facteurs pour le burn-out parental sont éminemment source de culpabilité, peut-être davantage que le burn-out professionnel qui est vu sous l’angle du travail, donc avec une pénibilité qui peut être reconnue, là où la parentalité est censée représenter un épanouissement.

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Le burn-out est associé à une surcharge, à un isolement et à de la culpabilité

  • La surcharge :

Dans les deux cas de burn-out, il s’agit d’une surcharge de travail, de stress, de tâches à accomplir, de pensées. Il n’y a plus de place pour la régénération.

La personne est toujours dans l’action, « la tête dans le guidon », sans avoir de temps pour réfléchir, se poser. Les rares moments de calmes sont occupés par le ressassement à cause du stress vécu, ou par l’anticipation du stress à venir. Le travail ou les préoccupations grignotent tout le temps dévolu habituellement au repos, au loisir, au plaisir ou même au sommeil.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la charge est telle que les quelques moments de repos accordés n’en sont pas vraiment, car la personne ne peut pas réellement récupérer.

Sa “dette” de stress et de fatigue est trop grande.

  • L’isolement :

L’absence de soutien est un facteur déterminant et une cause majeure d’épuisement.

La personne en burn-out n’est pas forcément seule à proprement parler.

– Soit la personne est entourée de collaborateurs, amis, membres de la famille qui sont en demande, si bien qu’elle remplit le rôle d’aidant. L’entourage la désigne comme responsable.

– Soit elle se désigne elle-même comme responsable et s’interdit de déléguer. Demander de l’aide est perçu comme une marque de faiblesse, voire d’échec.

Souvent, la problématique réside dans un mélange des deux.

    • La culpabilité :

    Dévalorisation, distanciation émotionnelle vis-à-vis d’un travail (ou d’une relation) dans lequel auparavant l’implication était totale, sensation de ne pas avoir fait ce qu’il fallait, pas assez bien, rumination occupent l’esprit et phagocytent toute capacité à penser de façon critique.

    La remise en question est totale : non seulement concernant ce que le travail (ou la relation investie) vaut, mais dans ce que la personne vaut.

    On ne voit plus des compétences à améliorer qui impliqueraient le faire, mais un problème dans l’être.

    C’est ce qui crée entre autres la détresse absolue du burn-out : cette conviction que le problème, c’est non seulement ce qu’on n’a pas assez bien fait, mais aussi ce qu’on est.

    Ce sentiment peut être entretenu par un entourage toxique, jugeant, une hiérarchie peu compréhensive et exigeante, voire harcelante, un compagnon qui n’écoute pas et s’attend à ce que l’autre soit disponible et lui « donne » sans compter.

    La culpabilité vient rarement seule, elle est le fruit d’une longue et insidieuse entreprise de sabotage, menée parfois depuis l’enfance.

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    Symptômes du burn-out

    Ce qu’il est primordial de comprendre, c’est qu’un burn-out se compose bien souvent de plusieurs éléments. Par effet d’accumulation, l’épuisement s’installe durablement.

    Le burn-out entraîne des symptômes comportementaux tels :

    • Asthénie (manque d’énergie) non améliorée par le repos
    • Troubles digestifs et un manque d’appétit/des compulsions alimentaires
    • Troubles du sommeil
    • Troubles de l’humeur avec idées noires
    • Douleurs diffuses ou par crises (migraines, douleurs musculaires, douleurs articulaires)
    • Débalancement glandulaire (mauvais fonctionnement de la thyroïde par exemple)
    • Problématiques cutanées aggravées (eczéma, psoriasis, dermite)
    • État inflammatoire généralisé
    • Manque de l’attention
    • Manque de motivation
    • Au niveau psychologique, cela peut entraîner une perte d’estime de soi, un état de tristesse et de l’anxiété
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    Les 3 différentes phases du burn-out

    L’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) a produit une description en 3 phases en 2011 : l’alarme, la résistance, et la rupture ou l’effondrement.

    • Phase d’alarme, qui est une manifestation du stress. Elle ne dure pas très longtemps car ses mécanismes sont faits pour faire face à un danger immédiat mais de courte durée. Si un repos de qualité n’est pas instauré et que la charge de stress perdure, la phase 2 s’enclenche.

    • Phase de résistance, durant laquelle la personne tient le coup mais puise progressivement dans toutes ses réserves physiques et émotionnelles. C’est une phase très éprouvante qui peut durer des mois. Elle est aussi appelée burn-in car il s’agit d’une consomption face au stress de longue durée.

    • Phase de rupture ou d’effondrement, il s’agit du burn-out à proprement parler : l’épuisement est total. C’est un effondrement qui est très douloureux car il s’accompagne d’une prise de conscience de toute la souffrance accumulée pendant les deux phases précédentes. Souvent cette troisième phase intervient au moment du diagnostic par le médecin.

    Remonter la pente

    Burn-out, épuisement physique & épuisement émotionnel, les méthodes naturelles en renfort

    Si vous vous reconnaissez dans tout ou partie de ces problématiques, alors il est probable que vous soyez en phase de résistance (phase 2) voire en phase de rupture ou d’effondrement (phase 3).

    En phase 3 (burn-out), il est indispensable de vous faire accompagner par le corps médical en parallèle de méthodes naturelles, ces dernières pouvant aider à gagner en bien-être, à « remonter la pente » et à atténuer les potentiels effets secondaires des prescriptions des médecins, et pourront être utilisées uniquement en complémentarité avec la médecine.

    Des méthodes naturelles existent pour vous aider à gagner en bien-être, à sortir de ce cercle infernal, comme l’aromathérapie, la cohérence cardiaque, une meilleure hygiène de vie, etc. Ces techniques peuvent être de bons soutiens, en parallèle avec le suivi médical, pour remonter plus rapidement la pente et sortir du burn-out.

    A noter que les techniques naturopathiques (dont l’aromathérapie) ne sont ni des pratiques médicales, ni une idéologie mais des pratiques s’inscrivant prioritairement dans le domaine de la prévention, de l’accompagnement et plus généralement, du bien-être. Cela ne remplace en rien les conseils d’un médecin.

    Par exemple grâce à des plantes adaptogènes, concept découvert par le docteur Nicolaï Lazarev en 1947 et qui décrit des plantes qui ont la capacité d’aider l’organisme à faire face à des situations de stress de façon non spécifique.

    En aromathérapie, certaines huiles essentielles peuvent être utilisées comme la camomille romaine pour ses vertus anxiolytique, de lâcher prise et pour les chocs nerveux, les essences d’agrumes relaxantes, la lavande officinale pour le sommeil, la marjolaine à coquille rééquilibrante et antidépresseur, etc.

    L’aromathérapie, si elle est bien réalisée, peut être utilisée aussi bien chez l’adulte que chez les femmes enceintes ou allaitantes. Certaines huiles essentielles seront toutefois interdites ou restreintes selon les cas.

    Il existe aussi de nombreuses méthodes de relaxation, en choisissant celles qui vous correspondent le mieux : yoga, sophrologie, hypnose, méditation, acupuncture, hydrothérapie, relaxation, etc.

    Allons-y

    Dites bye-bye à votre épuisement, surmenage ou burn-out