Aromathérapie : Kezako

Différence entre aromathérapeute et conseiller en aromathérapie :

En France, le terme aromathérapeute est exclusivement réservé aux médecins pratiquant l’aromathérapie. En tant que non médecin, le professionnel en huiles essentielles est appelé conseiller en aromathérapie.

Une huile essentielle est une essence volatile extraite d’une plante par distillation : elles sont quasiment toutes produites par entraînement à la vapeur d’eau. C’est donc un extrait liquide, concentré et complexe (plus de 100 molécules différentes).

Elles sont plus ou moins fluides, ont des densités et des viscosités différentes, des couleurs différentes en fonction de la plante.

Les huiles essentielles sont :

• Volatiles : il faut donc éviter de les chauffer pour préserver leurs propriétés
• Liposolubles : elle se mélangent aux huiles végétales ainsi qu’aux crèmes, beurres, miel, alcool ou solubol.

Elles ne sont pas hydrosolubles et leur densité est la plupart du temps inférieure à celle de l’eau.

Le parfum caractéristique et les propriétés d’une huile essentielle sont déterminés par sa composition biochimique : une huile essentielle est effectivement composée d’un grand nombre de composés organiques.

Le caractère et les propriétés d’une huile essentielle sont dus à l’interaction de ses différents constituants. Certains sont présents en grande quantité, d’autres sont à l’état de traces.

C’est en général le composant majoritaire qui va déterminer l’utilité générale d’une huile essentielle.

Histoire

Quatre grandes époques sont importantes concernant l’Aromathérapie:

Chémotype

En reprenant la définition donnée par Dominique Baudoux dans la fresque, il est plus simple de la comprendre au travers d’un exemple :

• L‘huile essentielle Thymus vulgaris CT thujanol (thym vulgaire de chémotype thujanol, qui contient donc principalement la substance biochimique appelée thujanol) est une huile essentielle aux propriétés anti-infectieuses importantes et ayant une action stimulante et régénératrice des cellules hépatiques. Elle est très sûre d’emploi et dépourvue d’effets secondaires.

• L’huile essentielle Thymus vulgaris CT thymol (thym vulgaire de chémotype thymol, qui contient donc principalement la substance biochimique appelée thymol) est une huile essentielle fortement antibactérienne. Elle est également caustique pour la peau (elle va brûler si elle est mise pure sur la peau) et hépatotoxique (toxique pour le foie) à doses élevées et prolongées.

La non-connaissance de cette notion de chémotype peut donc entraîner de graves conséquences pour les utilisateurs d’huiles essentielles.

De nos jours, l’aromathérapie progresse dans le monde médico-scientifique, ainsi qu’au sein des foyers par l’emploi quotidien d’huiles essentielles qui, bien utilisées, améliorent le confort et le bien-être des utilisateurs.

Procédés d’extraction

Distillerie de Midleton (Irlande), production d’alcool et surtout de whisky

Les molécules aromatiques d’une plante sont contenues dans des « sacs à arôme » que la distillation permettra de faire exploser.

De l’eau est portée à ébullition (2) par une source de chaleur (1). La vapeur d’eau (3) produite par l’ébullition de l’eau est emmenée (4) jusqu’à la cuve principale contenant la partie de la plante (5) dont on souhaite récupérer l’huile essentielle. La vapeur d’eau va extraire les molécules aromatiques volatiles de la plante (6). Le temps de distillation dépend de la plante et de la partie distillée. Cette vapeur d’eau, chargée en actifs volatiles, passe ensuite dans un serpentin (7) baignant dans une cuve d’eau fraîche (8) ayant pour but de refroidir cette vapeur d’eau et de la retransformer en liquide. Ce liquide est récupéré dans l’essencier (ou vase florentin) (9). L’huile essentielle, insoluble dans l’eau et de densité généralement inférieure à celle de l’eau, donc plus légère que l’eau, va flotter sur l’eau (10). Elle va donc être recueillie par simple débordement. L’eau en elle-même, légèrement chargée en molécules aromatiques, est appelée hydrolat et est également recueillie (11). Elle a l’avantage de contenir très peu de molécules aromatiques volatiles et est donc moins puissante. Cette eau est parfaite pour les bébés, les enfants et les personnes sensibles.

Toutes les plantes ne peuvent donner des huiles essentielles, elles peuvent toutefois faire l’objet d’une distillation pour en recueillir l’hydrolat, comme pour le chêne, le hêtre, le plantain, etc.

Un procédé plus récent consiste à traiter la matière première par un solvant : les fleurs sont lavées plusieurs fois dans un extracteur puis le solvant saturé est décanté et concentré par distillation partielle. Le premier produit parfumé récolté est appelé « concrète« . Cette concrète est mélangée à de l’alcool, puis brassée, filtrée, glacée et à nouveau filtrée pour séparer les cires végétales insolubles. Enfin, une dernière concentration est réalisée et permettra d’obtenir l’essence pure appelée « absolue« .

La pulpe est extraite, le zeste humecté puis pressé. L’eau et l’essence sont recueillies puis séparées par différence de densité et par décantation à froid.

Le produit alors obtenu est appelé « essence » et non huile essentielle car il n’y a pas eu de distillation à la vapeur d’eau et donc aucune modification biochimique n’a été réalisée lorsque les « sacs à arômes » ont été brisés par expression mécanique.

Références